Historique

 

Annexe-1_Urbaire-15501550 : Première occurrence officielle, concernant le lieu Hahnenbrunnen, retrouvée aux Archives Départementales du Haut-Rhin. D’après ce document, cet urbaire qui institutionnalise les délimitations du territoire de l’abbaye de Murbach, le lieu tiendrait son nom d’une certaine Anna Brune ou Anna Wasen car le point de repère utilisé est dénommé « Anna Brune Wasen » ou « Anna Wasen Brunnen ». Après diverses distorsions de ce nom (deux vacheries répertoriées sous les noms « annébrun d’en-haut » et « annébrun d’en-bas » semblent désigner, en 1779, les fermes que sont aujourd’hui la ferme-auberge et le refuge du Hahnenbrunnen). (Photo : P.T. – AD68)

Annexe-1bis_Près-du-ban-de-Munster

 

Remarque : Un urbaire est un document foncier qui se présente généralement sous la forme d’un registre. Cette désignation est très courante en Alsace et en Lorraine, dans le reste de la France ce document est plutôt désigné sous le terme de terrier. L’origine du nom du lieu lié à cette « Anna Brune » ou « Anna Wasen » a laissé place à d’autres interprétations dont « la fontaine du coq » (der Brunnen des Hahnes) est la plus connue. (Photo : P.T. – AD68)

Annexe-2_Finage-17601760 : Présence des deux fermes sur le secteur dénommé « Hannerbrunnen » (102 sur le document), au Nord-Est du finage (étendue de la juridiction) de la Vallée Haute de Saint-Amarin. (Photo : P.T. – AD68)

Annexe-3_Acquisition-de-deux-chalets-au-lieu-Hahnenbrunnen-par-Oderen

1840 : La commune d’Oderen acquiert deux « chalets situés sur les pâturages communaux dits hintere et fortere hanenbrunen afin d’en pouvoir faire des pâturages de génisses ». Annexes 3, 3bis et 3ter (Photo : P.T. – AD68)

1844 : construction d’un chalet (abri pour des génisses) sur le pâturage (bois de la forêt attenante proposé par la commune)

1851 : Un dénommé Nicolas BÜHL, métayer à Metzeral, obtient un bail de la markairerie dite Hahnenbrunnen (ou un chalet avec un pâturage y attenant) pour 6 années « entières et consécutives ». Il s’agit du Gross Hahnenbrunnen, l’actuelle ferme-auberge.

1857 : Un dénommé Regnard ARNOLD, markaire de Wildenstein, obtient un bail de 9 ans pour la markairie dite Hahnenbrunnen (82 ha).

Annexe-4_Croquis-de-situation-18661866 : Construction d’une métairie se composant d’un corps de logis, avec rez-de-chaussée et premier étage, et d’une écurie (terme employé dans les archives en lieu et place d’étable) pouvant renfermer soixante vaches. (Canton Kerbholtz, plus de 250 ha) Cette construction doit remplacer deux chalets en mauvais état qui se trouvent à peu de distance. Actuel Steinlebach. (Photo : P.T. – AD68)

Annexe-5_Pylônes-de-ravitaillement1915 – 1918 : Le col du Hahnenbrunnen, permettant de passer de la vallée de Munster à la vallée de Saint-Amarin, est un lieu stratégique pour le ravitaillement du village de Mittlach, enclavé durant cette période car seul village français dans la vallée de Munster.

Annexe-6_Au-HahnenbrunnenUn système de câble supporté par des pylônes permet de relier Mittlach à Kruth en passant par le col. De plus, un sentier muletier à onze lacets, appelé « sentier des Américains », relie, encore aujourd’hui, Kruth au col du Hahnenbrunnen.

1938 : Le chemin de pierres carrossable passant au-dessus de la ferme est goudronné et devient « la Route des Crêtes »

1945 : Jean SCHICKEL loue, pour la première fois, le Hahnenbrunnen à la commune d’Oderen. C’est aussi le début de la production de fromage effectuée par ses soins. A cette époque, les agriculteurs en estive possèdent des bêtes mais s’occupent également de bêtes qui leur sont remises en « pension ».
Ces bêtes sont remises par leurs propriétaires venant des vallées au marcaire pour la durée de l’estive (de la Saint Urbain à la Saint Michel, c’est-à-dire du 25 mai au 29 septembre). Ces dates fixent toujours, environ, les dates des transhumances. Les règles concernant leur garde sont les suivantes :

  • les vaches laitières : les propriétaires étaient rémunérés sur le litrage de lait produit par leurs bêtes au courant de la « pension », à hauteur du prix de la moitié de la production laitière. L’autre moitié revenait au marcaire qui la transformait en fromage.
  • les vêlages : si une vache vêlait avant le 14 juillet, le veau revenait au propriétaire de la vache. Dans le cas contraire, il était pour le marcaire.
  • les génisses : les propriétaires payaient un montant pour la « pension » estivale de ces bêtes.

Ce mode de fonctionnement périclitera en 1961 (du moins, en ce qui concerne le Hahnenbrunnen) car certaines vaccinations deviennent obligatoires pour TOUTES les vaches. La plupart des propriétaires de quelques têtes de bétail trouveront cela trop contraignant et cesseront leur activité agricole.

Annexe-7_Livre-foncier-19561956 : Jean SCHICKEL achète la ferme à la commune d’Oderen grâce à la production et à la vente de ses fromages. Annexe 7

1961-1962 : La Route des Crêtes est élargie et macadamisée. Les randonneurs et autres personnes de passage sont accueillis et dégustent la production de la ferme : en route vers la ferme-auberge. (La ferme se dote d’un groupe électrogène.)

1968 : Inauguration de la « Route du Fromage ».

1971 : Les agriculteurs occupant des fermes d’estive et proposant le couvert et/ou le gîte, dans le Haut-Rhin et les départements limitrophes, se constituent en association : c’est la création de l’association des fermes-auberges.

1978 : Théo SCHICKEL rejoint ses parents, Jean et Jeanne, en tant qu’ouvrier agricole.

1981 : Théo et sa femme, Geneviève, exploitent en gérance la ferme-auberge.

1983 : Théo et Geneviève deviennent propriétaires de la ferme-auberge Hahnenbrunnen.

1985 : La fromagerie est rénovée et agrandie pour mise en conformité.

1988/1989 : La ferme-auberge est électrifiée. Auparavant, un moteur électrogène produisait de l’électricité le temps de la traite. La lumière de la cuisine et de la salle était produite par des manchons à gaz.

1992 : Etablissement de la première « Charte des fermes-auberges du Haut-Rhin et départements limitrophes ».

1994 : La fromagerie est, une nouvelle fois, mise aux normes afin de permettre une meilleure production, tant qualitativement que quantitativement.

La même année, Pascal SCHICKEL, fils de Théo et Geneviève, obtient son BTAgricole au Lycée agricole de Rouffach.

1996 : Après deux années de BTS en alternance entre l’exploitation familiale et l’entreprise Riethmann de Saint Claude (39), Pascal obtient son diplôme de « Production fromagère » à l’Ecole Nationale d’Industrie Laitière de Mamirolle (25).

1998 : Une extension de la ferme-auberge est construite afin de « correspondre » aux normes actuelles : nouvelle cuisine, nouvelle salle, accès handicapés, sanitaires à l’intérieur conformes à la législation en vigueur.

1999 : Pascal et Théo s’associent.

2009 : Suite au départ en retraite de Théo (rejoint par sa femme en 2010), Pascal reprend l’ensemble de l’activité : ferme et auberge.

2011 : La fromagerie connaît des modifications fonctionnelles.

2014 : Gérard SCHICKEL rejoint son frère, Pascal, dans le but de développer et pérenniser l’activité de la ferme-auberge familiale.